Bonjour,
Effectivement, ne pas enfermer la plaie est nécessaire, c'est pour ça que la plaque de zinc ne doir pas toucher le bois comme je l'ai indiqué (mettre une petite cal au besoin pour décoller la plaque), et pourquoi pas de la décaler au fil du temps pour maintenir l'aération de la plaie et de la cicatrisation.
le goudron de norvège n'est pas recommandé pour ce qui est des greffes en général car les tissus sont jeunes et risquent de ne pas apprécier, concernant un gros tronc avec un bois ancien, cela sert à obturer les canaux du boiis dans lesquels la pluie viendrait pénétrer et pourrir le bois. Lorsque l'on coupe un gros diamètre, il y a ensuite une fissuration du bois en séchant, dans ces fissures, l'eau rentre et pourri tout. Le goudron permet rend à peu près étanche ces fissures et retarde enormément l'action de la pluie. Il ne dégrade en rien la cicatrisation d'un tronc de ce diamètre. Au pire, si les quelques premières cellules sont "dérangées" ou détruite, le bourelet de cicatrisation aura vite fait de compenser par la suite.
Par contre si le PR.Shigo constate une protection naturelle de l'arbre en cas de casse ou autre, il précise également que celà abouti à des arbres creux au final. En effet et sauf erreur de ma part, l'arbre pour faire simple constitue physiologiquement comme une barrière naturelle entre la partie vivante et le bois abimé mais cela n'empêche pas le bois central de pourrir quand même. Une fois creux, l'arbre sera fragile et cassant et risque de ne pas supporter les futures charpentières chargées de fruits qui seront lourdes. Ma façon de faire va dans le sens de laisser la structure "mécanique" en état le temps que la physiologie naturelle se mette en place et que la cicatrisation puisse se faire.
Ce qui a été remarqué par le PR.Shigo concerne pour la plupart du temps des problèmes liés à l'enferment de la plaie avec des mastic soit trop étanches et laissant l'humidité pourrir à l'intérieur favorisant les champignons et/ou le développement d'insectes.
Il recommande également d'éviter de trop blesser les parties que l'arbre fabrique en protection physiologique notamment pour introduire des évacuations, et met en garde le risque d'infection des plaies pour introduire une évacuation. Pour l'instant, l'arbre évoqué n'a pas encore fabriquer cette protection à cet endroit, on percera sous la plaie, pas dans le bourrelet de cicatrisation.
Je peux me tromper mais mon expérience sur le terrain ne semble pas me contredire (pour l'instant), le goudron n'enferme pas la plaie comme le ferait un mastic, sur ce point on ne trouve pas dans le même cas de figure que sur une greffe.
L'inconvénient de la pouriture en cas de percement de la zone de protection de l'arbre était souvent présent car par économie, des tuyaux "classiques étaient utilisés et n'avaient aucun caractère anti fongique. A contrario, les tubes en cuivre qui peuvent se trouver y compris en gros diamètres (genre de 12mm à 52mm de diamètre intérieur en tube de chauffage, ça laisse quand même de la marge!) et éviter ainsi un bouchage trop facile ont, grace au cuivre l'avantage d'éviter aux champignons de se développer, comme tous les produits cupriques du commerce. de plus, pas de corrosion, il peut donc rester en place à vie sans problème. La plaie du dessus une fois cicatrisée, il suffit de le couper à ras et ça sera recouvert rapidement par un bourelet cicatriciel sans dommage pour l'arbre.
Sur le cas de l'arbre de Drickos, la cicatrisation ou les défenses mises en place par l'arbre ne sont pas encore à mon sens établies, elles ne commencent qu'à peine à s'amorcer, ça ne se fait pas rapidement. Je pense donc qu'il vaut mieux prendre des précautions justement avant que tout soit trop avancé pour intervenir. Ca n'engage que moi mais je pense qu'il est encore possible sans dommage pour la physiologie de l'arbre d'agir de la sorte et que ça vaudra mieux qu'un arbre vivant, soit, mais qui sera creux et fragile.
Ce cas concerne de toute façon les plaies en creux qui ne sont pas si nombreuses, pour les autres, c'est plus simple.
Pour répondre à Francoisduperche que je salut, le tuyau de cuivre vient de ma petite expérience horticole que j'ai pratiqué quand j'étais plus jeune. Nous avions bon nombre de chirurgies arboricole dans la ville où je travaillait et nous avions eu des formations sur le sujet. Néanmoins, cela remonte à assez loin et ayant toujours eu la possibilité de pratiquer l'horticole à tityre d'amateur, j'ai continué à m'y interresser. Le reste est de la déduction logique par rapport aux différents problèmes que l'on rencontre dans le concret. Je n'ai la prétention d'avoir la meilleure méthode mais par exemple, dans le cas de notre sujet, nous parlons de cas destiné à un amateur qui n'a pas besoin de la perfection, juste du bon sens et du concret pour se faire plaisir. Par exemple, concernant l'évacuation des eaux dans une plaie en creux, un pro ne reviendra le vérifier et le déboucher si besoin. Pour un particulier qui est sur place, y jeter un oeil de temps en temps n'est pas un problème. J'ai eu le cas d'un petit copain ecureuil qui venait décortiquer ses pommes de pins dans ma plaie en creux régulièrement, je le débouchais de temps en temps et ce n'était pas un souci. Et comme chaque cas est un peu différent, on doit s'adapter, bien sur en respectant la physiologie de l'arbre et des végétaux mais comme les méthode décrite un jour peuvent être critiquées quelques années après, rien n'interdit d'essayer de la faire évoluer par des essais à son petit niveau. Ce n'est pas une science exacte, mais l'expérience concrète est quand même souvent utile.
J'espère que nous connaitrons par Drickos le devenir de son arbre dans les temps à venir.
Bonne journée à tous