Pour avoir fait quelques tests sur differents porte-greffes de pommiers, entre autre EM7, EM9, MM106 et noir de Monton, le bouturage de ces pommiers fonctionne dans certaines conditions.
Déjà, à priori, ça doit être comme chez le rosier et la majorité des plantes d'ailleurs, chaque variété a + ou - d'aptitudes à émettre de nouvelles racines.
Ceci dit de mes observations et de mes tests, j'ai tiré deux conclusions:
- les racines des boutures de pommier ne naissent pas du cal cicatriciel mais de zones situées juste au dessus des bourgeons axillaires (ce qu'on peut observer aussi sur les marcottes racinnées des pépiniéristes)
- la lumière empêche la sortie des racines chez le pommier (pas de bouturage dans l'eau claire, ça ne fonctionne pas, même si on peut y obtenir de superbes cals cicatriciels).
Si j'avais des idées à proposer pour optimiser le bouturage du pommier, je dirais qu'il faut préparer les boutures en ébourgeonnant tous les bourgeons axillaires sauf un ou deux en haut de la bouture et de ne laisser dépasser du sol que les un ou deux bourgeons préservés. L'application d'hormone sur la plaie de coupe de la bouture me semble inutile par contre, là ou on a supprimé les bourgeons, ça peut être un plus...
Après, les résultats de mes bouturages ont souvent donné des plantes poussant bien en hauteur mais ne prenant pas du diamètre rapidement. Or, ce qui intéresse les gros pépiniéristes-greffeurs c'est d'avoir du plant greffable en machine, de bon diamètre (minimum 8mm) mais en pousse de l'année (plus facile à couper pour les lames de la machine). C'est surement de ça que vient la multi des PG par semis ou marcottage...