Bonjour,
J'ai précisément récupéré des graines, en avance cette année... qui restaient après que les frelons soient passés, curieusement friands de la pulpe des fruits charnus de câprier.
Le semis n'est pas très difficile, je te mettrai quelques conseils d'expérience.
Le câprier est une plante assez particulière, adaptée aux climats méditerranéens à hivers doux (quoique il en existe sous des climats assez "froids" en hiver, par exemple au Palais des Papes à Avignon, déjà présents il y a plus d' un siècle selon le naturaliste Fabre. Ils on dû encaisser quelques vagues de froid, 1956, 1985 entre autres)
L'adaptation à la période sèche se fait par un collet (caudex) et des grosses racines tubéreuses, succulentes. D'autre part, les 2/3 des pousses de l'année sèchent normalement en fin de saison de végétation, ce qui doit s'observer sur le gros sujet présenté en photo. Cette dessication "programmée" explique peut être des échecs de bouturage et de marcottage. Pourtant il y a bien des sujets issus de bouture, j'en ai vu.
Pour greffer, il est en effet plausible de prendre des PG âgés de 2 ou 3 ans, en greffer dans le collet charnu, en couronne ou en incrustation. il se peut que la proximité du collet empêche le greffon de se dessécher, s'il a été prélevé sur un segment de tige exposé naturellement à la dessication.
Pour sauvegarder le petit sujet de la photo, je l'arracherais avec de grandes précautions, pour ne pas casser caudex et grosses racines. Je pratiquerais un gros trou de plusieurs dizaines de litres au pied d'un mur au sud dans un endroit bien drainé , ou mieux juste au dessus d'un mur de soutènement. Je remplirais le trou d'un mélange de bonne terre argilo-calcaire et de fumier décomposé, je replanterais délicatement le sujet.. Le tout en février de préférence avant le démarrage de la végétation, mais envisageable à partir de novenbre. Arrosages réguliers ensuite pendant la première année de replanation, jusqu'à la fin de l'été.