Je peux confirmer l'extrême longévité pour un fruitier des néfliers greffés sur aubépine.
J'aurais voulu joindre une photo, mais je n'arrive pas à la compresser suffisamment, d'un néflier greffé sur aubépine par mon arrière grand père avant son départ pour la guerre de 14-18. Malgré l'âge du PG, les dimensions du tronc sont loin d'être extraordinaires. Cet arbre était initialement sur la bordure d'un pré-verger dans un environnement bocager. Il a progressivement été englouti sous le couvert de la haie de petits chênes qui avait été plantée simultanément sur cette bordure, puis le verger de pommiers haute tige a été abandonné dans les années 1950 et a fini par arrêter de produire après 80 ans de bons et loyaux services, il s'est embroussaillé jusqu'à devenir un bois et taillis impénétrable où gitent les sangliers... et le néflier, insoupçonnable aux yeux du commun des mortels au milieu de cette friche retournée à l'état sauvage, continue à produire malgré le couvert et l'envahissement, sa centaine de nèfles que je vais ramasser en pélerinage annuel. C'est tout simplement le dernier des arbres fruitiers plantés par mon arrière grand père qui subsiste et produit toujours !
Une remarque par rapport au témoignage de l'arboriculteur rapportée par François du Perche: le néflier dont je parle, bien que situé en montagne sur un ubac inhospitalier et ayant connu de nombreuses tempêtes et chutes de neige supérieures au mètre ne s'est pas tordu et a gardé un port droit, peut-être grâce au couvert dont il a bénéficié à l'âge adulte.
Le contrepoint de cette longévité remarquable, c'est la frustration du greffeur de néflier sur aubépine qu'engendre la désespérante lenteur du développement de ces arbres à l'aune de sa vie.