je ne me suis sans doute pas bien exprimé : Comtesse de Paris n'est pas synonyme d'Épine de Limoges !
Mon idée était que l’appellation d'une variété locale est d'abord liée à une caractéristique particulière : zone où elle a été trouvée ou obtenue (des Béjonnières, Beurré d’Apremont, Virgouleuse), date de maturation (Saint Laurent, de l’Assomption…), couleur ou particularité du fruit (Court-pendu rouge, Grelot, Claque-Pépin, Verte longue…), parfum (Fenouillet gris), allusion à sa conservation (pomme de cave), port ou particularité de l’arbre (Feuilloux, Galeuse, Fleuritard…)…
Lorsqu'il s'agit d'une variété créée par un horticulteur, on trouve parfois le nom de l'obtenteur (Reinette Descardre, Beurré Dilly…), ou d’une personne de sa famille (Eva Baltet, Madame Guilloux, Alexandrine Douillard…), ou bien il est fait référence à l'excellence du fruit (Passe- Colmar — = Surpasse Colmar— ou à son succès auprès de la profession (Triomphe de Vienne).
Il existe également des hommages à de grands agronomes (Le Lectier, Olivier de Serres…)
Par ailleurs, l’on a pu aussi, suivant les époques, sacrifier à des modes, comme toutes les appellations de Beurré, Bergamote, Reinette, Belle de…, qui n’ont pas de réelle justification.
Enfin, ces variétés, nouvellement découvertes ou obtenues, ont ensuite parfois été dédiées par les pépiniéristes à des personnalités, en vue d’une commercialisation plus large. Ces personnalités sont souvent issues de la noblesse, notamment au 19e siècle, et surtout en ce qui concerne les poires, fruit de château par excellence (Duchesse d’Angoulême, Comtesse de Paris).
Pour conclure, il me semble que l’appellation de départ devrait être maintenue, sauf si son synonyme éventuel a été consacré par l’usage, et que l’on connaît donc mieux la variété sous ce nouveau nom, bien d’accord avec vous.